Les Tournages DSLR

En production Video TV et institutionnelle, les captations avec les appareils photos types Canon5D, dits DSLR, sont devenues fréquentes et ont relancés le recours au Preneur de Son car l’obtention d’un Son de qualité ne peut se faire sur l’appareil lui même, dépourvu d’entrées et de circuits audios de qualité mais sur un enregistreur externe que seul l’OPS pourra correctement manipuler.

Cependant, l’emergence de nouvelles interfaces audio se greffant sur le DSLR permet aujourd’hui d’enregistrer un Son correct sur le boitier.
Les productions ont le choix  entre un Preneur de Son déporté ou bien la gestion du Son directement sur l’interface qui se greffe sur le boitier ; on revient à la case départ et tout cela dépend finalement de la tâche sonore à effectuer.
 
Explorons les différentes configurations lorsque la captation est faite sur un seul boitier .
 

1. Solution Numéro1: boitier additionnel sur le DSLR.
L’appareil photo dispose d’une entrée « Micro » minijack, d’un circuit audio médiocre et ne dispose pas toujours d’un contrôle au casque durant l’enregistrement et de VuMêtre….. Ce que permettent les interfaces évoquées plus haut.
Le pionnier en la demeure est probablement Beachtek, s’ensuivent, JuicedLinkRM333 et DCA avec son Telemak.
Plus ambitieux, Fostex  avec son DC-R302 propose un mixeur 3 voies doté d’une sortie minijack à niveau micro, doublé d’un enregistreur 2 canaux sur carte SD.
Bien entendu depuis l’offre s’est largement diversifiée.

2. Solution Numéro2: enregistreur séparé et Son Témoin sur boitier
L’idée à travers cette solution est d’utiliser le son témoin capté par le micro interne du DSLR (ou celui d’un petit enregistreur type Zoom), et de le synchroniser en PostProd au Son de l’enregistreur grâce à des applications  comme PluralEyes ou  bien directement sur les logiciels de montage puisque FCP10, par exemple, dispose de la fonction de synchronisation au Son.
Cette méthode impose souvent le recours au Clap qui est une sécurité si la synchronisation par l’audio n’est pas convaincante sur le logiciel de montage.
Ce type de recalage comporte ses limites car lorsque le talent est trop éloigné du boitier ou que le son témoin est trop mauvais (reverb nuisances sonores etc...), le modèle ne fonctionne plus et le monteur se retrouve confronté aux méandres de la synchronisation image par image.
Ceci peut s’avérer catastrophique lorsque les temps de productivité sont courts.

3. Solution Numéro3: enregistreur séparé et recours au TimeCode
La dernière solution est de Timecoder le Son sur l’enregistreur audio et de distribuer ce même TC sur un canal audio du boitier.
Cette technique est sans nul doute la meilleure mais impose au monteur de pouvoir et savoir resynchroniser les médias par la suite.
Il faut donc bien valider le Workflow en amont du tournage, car cette resynchronisation utilise parfois des Plugins ou applications particulières en PostProduction.
En effet, il faut convertir le TC audio en TC image ; Avid le fait en natif et FCP grâce à une application dénomée FCP to Aux. Ces solutions sont néanmoins en plein essor.
Le Time Code peut être envoyé en HF comme précédement où grâce à une boitier générateur spécifique.
Hier ces boitiers type Ambient ou Denecke étaientt un peu imposants et compliqués à paramétrer; aujourd’hui il existe des solutions simplifiées pour ces tâches comme celles proposées par Tentacle ou Mozegear.

Sur les boitiers comme le Canon C-300, nous trouvons une entrée Time Code, ce qui facilite la synchronisation car le TC est inscrit dans les metadatas ; inutile  de convertir les fichiers vidéos comme auparavant (la précédente méthode imposait de  ré-encapsuler le TC audio dans un nouveau fichier Image).
 
Au  final, avant de décider laquelle des options va être retenue, toute la chaine humaine impliquée dans le Worflow doit décider de l’option à retenir mais c’est souvent le Preneur de Son qui propose les choix à travers la panoplie de son matériel et de son savoir.
Il m'est souvent arrivé de suggérer des solutions et les faire acheter par la boite de production qui m'embauchait.
A travers mon propre matériel, je peux répondre à toutes les solutions décrites ci-dessus.